Le Hakama

Origines

Le mot Hakama a pour origine le mot « Hakamo » qui désigne un vêtement porté à partir de la taille par les femmes dans les temps anciens.

Le Hakama n’a cessé d’évoluer au travers des époques, il semble que celui utilité en Aïkido de nos jours provient de l’équitation, possédant un large pli d’aisance à l’entrejambes.

Le Hakama était, à l’origine, un moyen de protection des jambes du cavalier contre les arbustes, flèches… dans la même idée que les pantalons des cow-boys. Le cuir étant difficile à trouver au Japon, un matériau épais lui fut substitué. Plus tard, les samouraïs sont descendus de cheval, et sont devenus des soldats à pied. Ils ont persisté à porter les vêtements des cavaliers afin de marquer leur différence et de pouvoir être plus facilement identifiables.

Le Hakama et l’Aïkido

O’Senseï voulait que tout pratiquant porte le Hakama.

Le Hakama n’est pas la reconnaissance d’un niveau ou d’un grade, tout pratiquant doit pouvoir le porter.

Le fondateur enseigna son art à des notables, des nobles, des personnalités haut placés pour qui le Hakama ne posait pas de problème de coût, il laissa aux jeunes élèves le choix de pratiquer sans le Hakama jusqu’à ce qu’ils aient les moyens d’en acheter un. De ce fait, les occidentaux crurent que le port de l’Hakama était lié à une certaine ancienneté ou à un grade, alors qu’il ne s’agissait que d’un problème pécuniaire.

Selon « Saito Sensei », la plupart des élèves était trop pauvres pour acheter un Hakama, mais comme tous « devaient en porter un », s’ils ne parvenaient pas a en obtenir un, ils retiraient la couverture de matelas, la teintaient et se faisaient ainsi fabriquer un hakama. Ayant peu de moyens, ils étaient obligés d’utiliser des teintures de moindre qualité, avec le temps, l’imprimé original multicolore du tissu réapparaissait, et le tissu ne tenait plus son garnissage.
Dans le livre « Principes de l’Aïkido », Saotome Sensei mentionne que le Hombu dojo était un endroit pittoresque quand s’y entraînaient des Hakama de toutes les couleurs.

En effet le Hakama traditionnel n’était pas d’une couleur uniforme, il avait des dessins tissés ou imprimés. I recouvre l’intégralité des jambes jusqu’à la malléole externe de la cheville, cela permettait notamment de masquer le déplacement des jambes.

Le Hakama de couleur blanche était porté, à l’époque, par les débutants. De nos jours, il est principalement porté par les maîtres d’après guerre. Le deuxième doshu, Kishumaru Ueshiba, portait un Hakama de couleur grise ; O Sensei portait indifféremment un Hakama blanc ou noir.

Dans beaucoup d’écoles, seules les « ceintures noires » portent le Hakama. Dans d’autres, tout le monde en porte. Dans les clubs Français, le Hakama est généralement assujetti à un grade, mais dans certains clubs, le professeur en accorde le port à l’élève qui à montré son engagement dans la pratique.

Les plis du Hakama

Les sept plis du Hakama symbolisent les sept vertus du Budo. Nous retrouvons ces qualités chez le samouraï d’antan. Le Hakama nous incite à refléter la vraie nature du bushido. Le port du Hakama symbolise les traditions qui se sont perpétuées de génération en génération. L’Aïkido étant issu de l’esprit du bushido, nous devons nous efforcer dans notre pratique de polir les sept vertus traditionnelles. (Ueshiba Morihei)

Ces sept vertus sont, sans aucune hiérarchie entre elles : voir la signification des plis du hakama

Le nouage du Hakama

Méthode 1

Méthode 2

 

 

Le pliage du Hakama

Méthode 1

Méthode 2